Programmation 2023

La fleur à la bouche

à 17h15

de Luigi Pirandello

Compagnie Truculent

Mis en scène Mathieu Petriat et Florian Miazga
interprétation de Mathieu Petriat et Florian Miazga ou Thomas Keller

« Ne pas laisser un moment de répit à l’imagination ».
Un soir, un père de famille, après avoir raté le dernier train, se réfugie à la terrasse d’un café afin de tromper l’ennui. Il y fait la rencontre d’un homme
en marge qui semble cacher un lourd secret. De là, débute un étrange dialogue entre un homme venu tuer le temps et un autre qui se sait rongé
par la maladie. Avec l’une de ses plus belles pièces, Pirandello vous offre une magnifique ode à la vie et au temps qui passe « Un véritable hymne à la vie. »
Écrit en 1923 venez découvrir cette pièce qui fête ses 100 ans cette année.

Une demande en mariage

à 17h30

d’ Anton Tchekhov

Mis en scène Léna Tournier Bernard
Avec Louis Battistelli, Léna Tournier Bernard et Vlad Botnaru

Le quotidien rural de la famille Tchouboukov est un jour perturbé par la venue et la maladresse de leur voisin. Entre quiproquos et non-dits, quelle sera l’issue de cette farce ? À qui sont les Petits-Prés-Aux-Bœufs ? Qui de Miraud ou Faraud est le plus rapide à la chasse ? Qui de Jean fils de Basile, ou de Nathalie fille de Stéphane, aura le dernier mot ? Se marieront-ils ?

Louis, Vlad et Léna se rencontrent en 2018 dans la classe de Jérôme Robart au
Cours Florent. Ils préparent ensemble le concours d’entrée au Conservatoire Na- tional Supérieur d’Art Dramatique. C’est ici dans le Morvan, dans la salle des fêtes de Saint-Germain-de-Médéon qu’ils répètent leurs scènes du 3ème tour. C’est comme tout un symbole, et non sans émotion, que tous trois sont ravi.es et hono- ré.es de revenir en ces lieux, pour vous présenter « Une Demande en Mariage » d’A. Tchekhov. De cette même pièce fût tirée une des scènes du concours d’entrée au Conservatoire de Léna. Maintenant diplômé.es et sorti.es de l’école, revenir dans le Morvan sous la plume d’Anton Tchekhov marque un point d’orgue à cette belle relation d’amitié que partagent Vlad, Louis et Léna depuis ces cinq années.

Les tournesols

à 19h

de Fabrice Melquiot

Mis en scène d’Angèle Garnier
Avec Marie-Lou Nessi, Ema Haznadar, Myriam Fichter, Anysia Mabe

Une mère, Violet, 60 ans, et ses trois filles : Blue, Brown et Black. 20, 25, 30 ans. Cha- cune née d’un père différent. Elles vivent ensemble dans une ville de province. Le père de la plus jeune vient de mourir. Sa fille essaie de se suicider, sans succès. Chacune tente tant bien que mal de survivre à ces drames grâce à l’humour, l’alcool et l’amour entre elles. La vie semble reprendre son cours, lorsqu’un nouvel événement survient et bouleverse la famille : le viol de Brown. La mère décide que désormais, plus aucune d’entre elles ne sortira de cette maison. Les quatre femmes se cloîtrent chez elles, se retirent du monde, et deviennent abstinentes. Elles ne fréquenteront plus le dehors : les hommes. « Les Tournesols, ce pourrait être ça : un écho contemporain aux femmes de Lorca, hantées par le dehors, mais recluses, s’aimant, se haïssant, à se tuer ; ces femmes d’intérieur, qui au coeur du monde semblent faire figuration, mais qui savent lire le présent avec l’acuité des rapaces qui attendent. »
Fabrice Melquiot

Née en 2017 à Paris, la Compagnie Les Orageuses est dirigée par Angèle
Garnier. La Compagnie Les Orageuses mène un travail de recherche et de
création théâtrale exigeant, accessible, et engagé.
La première création est Charlotte, écrit et mis en scène par Angèle Garnier,
créée à la Brèche d’Aubervilliers en juin 2018 et jouée à l’Archipel Théâtre
dans le cadre du Festival OFF d’Avignon 2018. En 2021, Angèle Garnier met
en scène Les Nouveaux Anciens de Kae Tempest dans le cadre des impromptus du Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique à Paris.
La dernière création est Les Tournesols de Fabrice Melquiot, créée en
septembre 2022 au Théâtre ACUD à Berlin.

L’homme qui plantait des arbres

à 19h15

de Jean Giono

Mis en scène et interprétation de Jérôme Robart

Dans ce court récit de 1953, le narrateur évoque l’histoire du berger Elzéard
Bouffier, qui fait revivre sa région, en Haute Provence, entre 1913 et 1947, en
plantant des arbres. Bien qu’il s’agisse d’une fiction, la nouvelle parvient à inciter le lecteur à croire à l’existence réelle du berger et de sa forêt.
Écrite à la suite d’un concours du magazine américain Reader’s Digest, la nouvelle a eu un retentissement mondial. Elle est aujourd’hui considérée comme un manifeste à part entière de la cause écologiste. En effet, le berger ne parvient pas seulement à créer une forêt : celle-ci a des conséquences sociales et économiques, qui permettent aux villages des alentours d’accueillir de nouvelles familles alors qu’ils étaient menacés de désertification. Avant même l’invention de la notion de développement durable, la nouvelle en donne ainsi une illustration poétique.
La nouvelle véhicule de nombreux messages : écologiques, humanistes, politiques. L’histoire d’Elzéard Bouffier est en effet considérée dans la littérature écologiste comme une parabole de l’action positive de l’homme sur son milieu et de l’harmonie qui peut s’ensuivre. La nouvelle est également une ode au travail, à l’opiniâtreté, à la patience, à l’humilité, et à la ruralité.
L’Homme qui plantait des arbres est aujourd’hui reconnue comme une
œuvre majeure de la littérature d’enfance et de jeunesse et elle est, à ce titre,
étudiée en classe.

Du pain plein les poches

à 21h

Compagnie Truculent

Mis en scène Mathieu Petriat et Florian Miazga
interprétation de Mathieu Petriat et Florian Miazga ou Thomas Keller

Plongez dans l’univers absurde et intrigant de cette comédie noire, où
deux hommes se disputent près d’un puits où un chien est tombé. L’homme à la canne et l’homme au chapeau se questionnent sur les mystères de cet incident, cherchant à savoir qui est responsable, pourquoi cela s’est produit et comment sauver l’animal. Mais leur indécision et leur lâcheté vont les entraîner dans une série de situations hilarantes et surréalistes. Entre rires et émotions, cette pièce vous embarque dans un voyage inattendu, explorant les profondeurs de la nature humaine et les contradictions de la société moderne. Avec une plume incisive et une vision percutante, Matéi Visniec offre une œuvre puissante et généreuse, où l’absurdité côtoie la satire sociale.

Ne manquez pas cette expérience théâtrale unique qui vous fera réfléchir sur nos réactions face à l’inimaginable et laissez-vous emporter par cette pièce captivante »

Si La Fontaine m’était conté

à 21h15 uniquement la 1ère semaine du festival

de Paule Bertrand

Cette conférence originale a pour but de tirer de l’oeuvre du fabuliste à la fois son portrait et le regard qu’il a porté sur ses contemporains – comme s’il avait écrit à la façon de Montaigne « Je suis moi-même la matière de mon livre ! »
S’il est quelqu’un qui a bien servi la nature, c’est La Fontaine, tandis qu’on ne trouve qu’exceptionnellement de références à la nature dans la littérature du XVIIème siècle.
L’originalité de cette rencontre tiendra essentiellement à l’accompagnement musical qui sera une façon de mettre doublement en valeur la beauté des fables. La violoniste, Isabelle François, soulignera de ses improvisations – au violon, à l’alto ou la mandoline – l’infinie variété de tons, de rythmes du vers lafontainien. Pour cela, un choix de 15 fables significatives a été fait.

« La Fontaine écrivit ces vers si souvent cités :
Si Peau-d’âne m’était conté
J’y prendrais un plaisir extrême …
Permettez-moi de le plagier en disant
Si La Fontaine m’était conté …

Les Orniaux d’lai Castafiore

à 21h15 uniquement la 2nde semaine du festival

imaginés par Arion

En 2010, Les Orniaux d’lai Castafiore est le titre donné par le linguiste Bernard
Bertrand à la traduction en patois morvandiau de la célèbre création de Hergé. L’idée lui en est venue après avoir lu la traduction du même ouvrage par Gérard Taverdet, professeur honoraire de l’université de Bourgogne, cette fois en bourguignon du Dijonnais. Le texte, manuscrit, a été transcrit en orthographe commune, lisible par tous, et non en phonétique internationale réservée aux spécialistes. Pour des raisons financières les Editions de La Cassine (association Arion) ne pouvaient en réaliser la publication comme a pu le faire Gérard Taverdet en 2009. Mais cinq amis ont décidé de faire entendre – à défaut de le faire lire – ce patois qui a nourri durant des siècles le monde ancien morvandiau. Les cinq complices ont voulu aussi rendre hommage à l’auteur disparu, Bernard Bertrand, linguiste professeur agrégé de lettres modernes.

Le rêve d’un homme ridicule

à 21h30 uniquement la 1ère semaine du festival

de Fédor Dostoïeski

Mis en scène et interprétation de Régis Royer

« Je suis un homme ridicule. Maintenant, ils disent que je suis fou.
Ce serait une promotion, s’ils ne me trouvaient pas toujours aussi ridicule.
Mais maintenant, je ne me fâche plus, maintenant je les aime tous, et même quand ils se moquent de moi, c’est surtout là, peut-être, que je les aime le plus… »
Ainsi commence cette très courte nouvelle de Fédor Dostoïevski, qui
nous raconte comment un homme, lassé du monde, pour qui « tout est
égal », va découvrir le sens profond de son existence après avoir fait un
rêve métaphysique extraordinaire. Ce petit récit utopique et humaniste, d’une grande densité qui questionne nos croyances, notre rapport à l’autre, à la nature et plus généralement au sens que l’on veut donner à sa vie, m’accompagne depuis des années. C’est un texte que j’ai joué à diverses périodes, et qui me permet à chaque fois d’en changer la mise en scène, d’y apporter des éléments nouveaux et de l’aborder avec toujours plus joie et de liberté.

Les P’tiotes lectures du Festival

de 18h15 à 18h45

« En lisant un texte, un roman ou même une interview, je suis parcouru par les flux sensibles de mon imagination, sorte de synesthésie liant la matière et le mot. J’essaie de partager cela en me disant que la finalité, c’est ce que ressent la personne qui écoute.

Avec Jérôme Robart, on a imaginé la possibilité d’un espace où partager des textes sans chercher à les représenter autrement que par la voix. J’ai demandé à des auteurs et autrices de me confier des textes à lire au P’tiot festival et je vais pouvoir partager avec vous certains de ceux que j’ai le plus aimés lire

Ces lectures ont lieu de 18h15 à 18h45

Vendredi 11 août, Pauline Picot, poétesse, mais aussi dramaturge, performeuse, docteur en sciences humaines, dont vous pouvez retrouver la bibliographie complète sur internet. Votre âme sœur est peut-être dans cette forêt, Quartett Editions, a notamment été lu au théâtre du rond-point à Paris et IAN, Quartett Editions, crée au CDN d’Angers. Je lirai une sélection de ses poèmes, qui portent sur le monde un regard lucide et acéré, et seraient des modèles du genre, si d’autres auteurs parvenait à exprimer la poésie du quotidien avec un tel talent.

Samedi 12 août, Wendy Delorme, autrice, performeuse, universitaire et égérie. Je lirai de larges extraits de Viendra le temps du feu, roman dystopique, éd Cambourakis collection Sorcières, mars 2021, autour du personnage de Raphaël.

Dimanche 13 août, Patrick Laupin, poète, essayiste, romancier, maniant le verbe et l’indicible. Il a exploré la gravité des profondeurs, portant haut le courage d’être là où les mots échappent à la conscience. Son écriture vibre au silence des consonnes et au chant des voyelles. Nous lisons des extraits de Ravins, éd. La Rumeur Libre, roman. Il a reçu le grand prix de la poésie de la SGL en 2013 et le prix Max Jacob en 2021.

Lundi 14 août, le festival peut-il réellement exister sans un hommage à Christian Bobin ? En lisant La plus que vive, éd. Gallimard, somme de réflexions biographique autour d’un deuil récent, c’est à l’auteur que nous pensons, mise en abyme respectueusement funeste.

Jeudi 17 août je lis une nouvelle orientale de Marguerite Yourcenar, Le dernier amour du prince Genghi. Je lis, également des extraits d’Éloge de la vieillesse, d’Hermann Hesse.

Vendredi 18 août, je lis plusieurs textes de Violaine Barrioz, peintre et autrice, qui accompagne chacune de ses séries de toiles d’un texte issu de la même inspiration. Puis je lis Folle alliée un texte magnifique de Max Zouic, poétesse, dont vous pouvez trouver deux recueils illustrés aux éditions du Chat Polaire.

Samedi 19 août, on se dit souvent que la vie est injuste, mais qu’en est-il de la nuit ? Poète, comédien, auteur, Thierry Renard préside l’espace Pandora et La rumeur libre édition. Dans sa ville natale, Venissieux, il organise des ateliers d’écriture au plus proche du quotidien des habitants. Je lis des extraits de La nuit est injuste, réflexion poétiquo-philosophique nocturne.

Dimanche 20 août, je lis Fabien Drouet, dont les textes trouvent un point d’équilibre entre lucidité et humour déjanté. Il aborde des thèmes souvent sociaux, parfois politiques, avec une dose d’imagination qui sied au rêveur hilare que je suis. Sortir d’ici, éditions les étaques et Je serai jamais morte, éd. Les lisières, ses deux derniers livres, sont disponibles dans toutes les bonnes librairies.

Baptiste Caruana

Rendez-vous avec Jules Renard

Jeudi 17 août à 21h30

Odile Roire, Philippe Villiers

Et votre imagination…

Nous avons décidé de venir vers vous, dans ces petits villages où on ne prend pas sa voiture pour ressortir au théâtre, où comme Jules Renard l’écrivait « fils d’un paysan de mon village qui poussait la charrue, (on a) encore de la terre aux racines »

Ce sont des textes extraits de » La lanterne sourde » recueil paru en 1893, une galerie de portraits, de la jeune fille qui découvre son corps, au paysan qui revient de guerre avec une jambe de bois, en passant par le couple des « Bornet », et les chiens de chasse Pyrame et Levraut, bêtes pas si bêtes, humains pas si humains…

La plume de Jules croque des portraits incisifs et précis, parfois tendres, parfois cruels, toujours justes.

Des friandises pour des acteurs complices.

« Vous faites des chefs d’œuvre sur l’ongle » lui dira Alphonse Daudet

Vol de rapaces

Vendredi 18 août à 20h15

Vol de rapaces par nos amis fauconniers du Faucon brionnais, Maud et Julien

Poème Danse-Combat

Samedi 19 et dimanche 20 août à 21h30

Anna Serra explore la totalité de son être par l’écriture, se transfigure, approfondit la sensualité du corps-univers, laissant émerger les questions.

Le poème Danse-Combat est né d’une lutte à tous niveaux : le corps et sa maladie, le corps et son milieu, le corps au milieu des corps en lutte et le corps repoussant son propre enfermement.

Le texte accueille les questions de la poète sur la violence : la refuser ? lui obéir ? la refouler ? la transfigurer ?

Danse-Combat est arrivé comme une main vitale pour clarifier l’être.

Le poème répond par la danse relancée, nouvelle sous chaque lune et marquée par le mythe du démembrement avant l’arrivée de l’éclat. C’est l’histoire d’Osiris, d’Orphée ou du Christ et l’allusion aux récits initiatiques de descente aux enfers qui arrivent en filigrane de cette danse du verbe sanguin qui se donne à la nature, à son secret de régénération.

Inspiré de la pratique des danses guerrières présentes dans la plupart des sociétés humaines, le texte a permis à Anna Serra de creuser cette sagesse propre aux arts du combat.

Verbe vital pour faire circuler l’énergie de la révolte. Faire circuler par la danse-combat du verbe. Révolte aux côtés des combats partout dans le monde, s’affirmant dans sa propre maison.

Ce poème est l’expérience d’un entrelac aux forces de la nature. Il en fait ressentir la violence comme inhérente au désir qui enracine et fait de celle-ci un cadeau par la maîtrise magique du cri lunaire.

Un événement organisé par La Compagnie du Grand Frêne